C’est décidé : au mois d’octobre, je mets le cap sur les Hébrides, un archipel aux 500 îles et îlots à l’ouest de l’Ecosse. On distingue deux groupes d’îles : les Hébrides intérieures, avec – entre autres – Jura, Islay, Mull, Skye, et les Hébrides extérieures, comprenant Harris & Lewis, Barra, South Uist, North Uist… C’est justement ces îles-là que je prévois de visiter.

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Pourquoi les Hébrides extérieures ?

Depuis mon arrivée en Ecosse en août 2015, je garde un oeil sur l’ouest du pays, si proche mais si lointain. Sans voiture, il faut plusieurs jours pour partir explorer ce grand ouest écossais. En décidant de prendre du temps libre en octobre, c’est immédiatement à cette région de l’Ecosse que j’ai pensé.

En me rendant quelques jours à Oban en novembre dernier, j’ai rongé mon frein en admirant le relief de l’île de Mull. Sur la jetée du port, je décide alors de revenir et d’explorer exclusivement les îles de l’Ouest. Ma revanche est aujourd’hui à portée de main !

Je me sens attirée par ces îles de l’Ouest parce qu’elles semblent loin de tout, et qu’elles ont leur propre histoire : colonisées par les Vikings bien avant Jésus-Christ, elles ont une très forte culture gaélique. Leurs côtes ouest donnent directement sur l’océan Atlantique. Et en face : le Canada…

En fouillant, je me rends compte qu’il y a pas mal de choses à lire sur ces îles, j’essayerai d’en avaler le plus possible avant le grand départ. Ce qui me semble le plus accessible et que je recommande vivement aux amateurs de polars, c’est la trilogie de Peter May : L’île des chasseurs d’oiseaux, L’homme de Lewis, et Le braconnier du lac perdu.
Peter May, né à Glasgow (et naturalisé Français depuis quelques mois, tiens) a vécu plusieurs années sur ces îles, où il a notamment écrit la série télévisée Machair (un peu décevant si vous allez jeter un oeil sur Youtube…).
J’ai vraiment adoré lire le livre « Hebrides » qu’il a publié récemment avec le photographe David Wilson, on y apprend plein de choses dingues.

Une photo publiée par @french_kilt le

Bien sûr, je me suis procuré tout un tas de petits bouquins sur ces îles, notamment des suggestions de randonnée. Le dernier petit colis que j’attends, c’est… Une carte topographique ! Je cherche aussi à voir le film Whisky Galore, sorti en 1949 et inspiré du roman de Compton MccKenzie publié en 1947. L’histoire se base sur un fait réel : en 1941, en pleine guerre, le navire SS Politician sombre au large d’Eriksay, une île toute proche de South Uist. Les villageois s’organisent alors pour aller récupérer le « butin » et le savourer ente eux. Bien sûr, aujourd’hui, ce fait divers est devenu une légende. Un remake du film de 1949 devrait d’ailleurs sortir cette année.

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L’île de Barra, au sud des Hébrides extérieures. Photo Chris McLean, licence CC-by-sa-2.0

Quels moyens de transport ?

Pour ce voyage, j’utiliserai un pass Spirit of Scotland. C’est tout nouveau, ou presque, et c’est super pratique : ce pass permet à son détenteur de profiter en illimité du réseau de trains, bus et ferries en Ecosse. Je vais opter pour la formule 15 jours, avec 8 jours de voyage. Je n’ai pas l’habitude de conduire ici, et je n’ai pas envie de la prendre. Je revendique mon amour des transports en commun (clin d’oeil à la #teamsansvoiture) et je trouve ça chouette de m’embarquer pour une sorte de roadtrip mêlant trains, bus, ferries…

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Le port de Stornoway, sur Harris & Lewis. Photo Wmck (English Wikipedia) – licence CC-Attribution-Share Alike 3.0 Unported

Sur les îles, j’hésite encore. J’ai pensé « je prends le bus », mais j’ai peur que ceci me limite à traverser chaque île de part en part, et basta. J’ai pensé « je loue un vélo », mais mon manque d’entraînement et les reliefs des îles me découragent. Cela dit, cet itinéraire proposé par VisitScotland me trotte dans la tête. J’ai pensé « je loue un solex » mais je ne sais pas encore comment dire ça en anglais. Et puis j’ai pensé « j’avise, je fais du stop, je marche, je me débrouille » et c’est encore ma meilleure option aujourd’hui.

J’ai en fait « réduit » mon itinéraire, je pensais tenter de visiter plus d’îles, mais je préfère passer plus de temps sur moins d’îles, poser le sac dans un petit bled et rayonner tout autour.

Un itinéraire qui se construit

Départ d’Edimbourg, Waverley Station. Cap vers l’Ouest. Après une éventuelle nuit à Oban, embarquement sur le ferry qui file à Barra, une minuscule île au sud des Hébrides extérieures. Je me réjouis beaucoup pour ce moment : quitter la terre ferme, être vissée au pont d’un gros ferry qui dodelinera tranquille pendant 5 heures avant d’amarrer dans la petite ville de Castlebay. Et là, le voyage commencera.

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Barra sera la plus méridionale des îles que je traverserai. Ensuite, je remonterai tranquillement le long de South Uist, Bernacula, North Uist, et puis Harris & Lewis. Sans compter les petits îlots parsemés sur le chemin…
Et puis, il faudra quitter les Hébrides. Je me réjouis beaucoup pour Ullapool, un petit bled qui me fait rêver depuis longtemps, juste pour son nom.

Pour l’hébergement, je mise sur les auberges de jeunesse qui seront encore ouvertes en octobre. J’abandonne l’idée de camper, parce que je ne suis pas suffisamment équipée et parce que je ne sais pas trop si ça vaut le coup de tout « porter » (ce serait différent avec une voiture) alors que le temps risque de ne pas être très clément.

Mon voyage devrait se faire en solo, mais il vient peut-être de prendre une autre couleur. Je préfère ne rien dire pour l’instant, mais je suis très très très impatiente.

Embarquement le premier octobre. Le compte à rebours a commencé.

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