Edinburgh botanical garden

Parfois, l’anticipation ne sert à rien. Ce samedi, presque par hasard, je prends la direction du Jardin botanique d’Edimbourg parce que le ciel est si bleu et ma journée si vide. Ce samedi, encore une fois, la magie opère. Tout est juste comme un Pagnol, un film au ralenti, un souvenir d’enfance.

Un jardin botanique ou un parc magique ?

Depuis le 17e siècle, on collectionne les plantes à Edimbourg. On les regarde pousser. A partir de 1820, le Jardin botanique – royal, en prime – prend racine dans le quartier d’Inverleith, tout près de Stockbridge. Aujourd’hui encore, l’entrée est gratuite, le portail grand ouvert. Souvent, les tables et les chaises sont dehors. Les vieux nourrissent les écureuils, les gamins sont épatés, les coureurs courent tranquilles.

J’aime bien cette sensation d’être hors de la ville, quand on traverse le jardin. Une colline d’où Arthur’s Seat paraît presque un peu plat, où le château ressemble à un petit flan. Une impression de filer à travers une cour de récréation géante. Tout le monde s’éclate. On fait la sieste dans l’herbe,  empêché de sombrer dans le sommeil profond par la seule brise. Je pense qu’à chaque visite, j’ai découvert un truc marrant. Le banc magique qui te rend trois fois plus grand que ton voisin quand on vous prend en photo. La harpe encagée. Le petit café central et ses tables ensoleillées.

Et plus loin, enfin, on distingue les serres. J’aime bien les serres. J’aime bien leur moiteur, leur son coton, leur lumière trouble. Elles vont haut, elles vont loin. En dix serres, on traverse le monde. Le désert, les nénuphars géants, l’humide, le chaud, le tiède. Ma préférée, c’est celle qui est constituée d’un immense étang, recouvert d’immenses nénuphars. On aimerait juste pouvoir sauter délicatement de l’un à l’autre. Tous les visiteurs y pensent en se faufilant dans la serre. Je le sais. Le temps s’arrête, d’un banc à l’autre, on se prend à devenir aussi immobile que les orchidées.

En ressortant, je me rends compte que – attends – un jardin botanique, ça sonne un peu chiant, en théorie. Je me souviens de celui de Grenoble, pour qui j’ai de la tendresse, avec son « premier pont en béton du monde ». A Edimbourg, on a réussi un tour de main : faire du jardin botanique un lieu de vie, où l’on vient danser, manger, apprendre, jouer. Une foule d’événements ingénieux et beaux en font un lieu où il fait bon revenir, aussi souvent que l’on peut.

Tu veux y aller ?

Le jardin botanique en une poignée de photos

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