Si l’on cherche à s’éloigner d’Edimbourg pour la journée, l’île de May, à l’embouchure du Forth, est une fantastique escapade à vivre : totalement coupé du monde, on y rencontre des milliers d’oiseaux – et toute une tripotée de macareux, d’avril à août – et une flore magnifique.

Dimanche matin à Anstruther, sur la côte du Fife (je te montre sur la carte juste là, un peu plus bas). C’est le mois de juillet, mais aujourd’hui, il pleut fort. C’était prévu, je ne suis pas étonnée. Je suis arrivée en bus de Glasgow, avec un pass journée de la compagnie StageCoach. Depuis Edimbourg, on compte près de 2h de route, 3 si l’on vient de Glasgow. J’ai dormi au fantastique Murray Library Hostel, parfait sur tous les points : super équipe, beaux espaces et jolie histoire, on dort là dans une ancienne bibliothèque…

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Le village d’Anstruther est aussi adorable qu’imprononçable : son petit port est très photogénique, et sa plage calme et jolie. La marée recule loin lorsqu’elle est basse, il y a de quoi s’y balader. Le village se trouve sur le tracé du Fife Coastal Path, qui traverse plusieurs villages côtiers de la région du Fife (au cas où vous voudriez venir à pied). J’ai randonné jusqu’au village de Crail, plus loin à l’Est, mais je vous raconterai peut-être ça plus tard…

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Cap sur l’île de May

Pour aller sur l’île de May, nous optons pour le petit ferry de la compagnie Anstruther Pleasure Cruises. Il y a aussi l’option « mini-bateau à propulsion », sans doute plus riche en sensations, mais vu l’opacité du ciel, je suis contente d’être à l’abri.

La sortie complète coûte 26 livres pour les adultes. Ceci comprend les deux traversées et les deux à trois heures de promenade sur l’île.

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Le voyage en bateau, déjà, donne le ton de l’aventure : le petit ferry saute sur les vagues, on est bien secoué à bord mais tout le monde rigole. On aperçoit les premiers oiseaux – ils sont capables de voler très loin des côtes… On voit même nos premiers macareux et on réalise qu’ils sont en fait minuscules ! Le brouillard est épais, très épais. Heureusement, il ne tardera pas à se lever. A bord, on rencontre le photographe Colin McLatchie, qui vient régulièrement pour capter les mimiques des macareux.

J’ai adoré l’approche de l’île : ça m’évoque le film Shutter Island, et aussi le bouquin L’Ile des chasseurs d’oiseaux de Peter May. On longe des falaises impressionnantes et si noires, où sont nichés de nombreux volatiles. Oui, les photos sont bien grises : mais c’était vraiment comme ça ! Sacrée ambiance…

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Observer les macareux de l’île de May

A l’arrivée sur l’île, on nous explique de faire bien attention où l’on met les pieds puisque les macareux nichent au sol. Il faut à tout prix rester sur les chemins tracés : nous sommes ici dans une réserve naturelle, à traiter avec respect. Nous allons observer des macareux, mais aussi des cormorans, des mouettes et d’autres oiseaux.

Moi qui craignais les foules, je me rassure : tous les passagers du bateau se dispersent vite et nous avons l’impression d’être seuls sur une île abandonnée, hantée par les oiseaux. Pas. Du tout. Flippant.

Les macareux sont si nombreux, je ris de notre crainte, auparavant : celle de ne ne peut-être n’en apercevoir qu’un ou deux. J’adore leur tête, ils ont l’air mélancoliques et farceurs à la fois. On s’accorde à dire qu’il leur manquerait juste… un petit chapeau.

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En un peu plus de deux heures, on a amplement le temps de faire une magnifique promenade sur une île qui serait charmante, même sans oiseaux. A cette mi-juillet, les milliers d’oiseaux sont sur le point de s’envoler vers d’autres cieux. C’est sûr, au printemps prochain, je reviens !

Pas la peine d’allonger les mots : je vais simplement faire pleuvoir les photos…

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