Aberlady, en plus d’un nom qui sonne bien, c’est un joli village à mi-chemin entre Edimbourg et North-Berwick, le long de la côte. On vous conseille de vous y arrêter pour sa baie sauvage et colorée que l’on peut longer jusqu’à la réserve naturelle.

J’avais un peu hésité avant de partir. Je n’avais qu’une journée de libre, il fallait changer de bus, j’étais un peu fatiguée. Mais un regard anxieux lancé vers le ciel m’a convaincue. Il fait beau, tout brille. Comme d’habitude, le refrain « c’est peut-être le dernier jour de soleil » plane sur la ville. (Spoiler : ce ne fut pas le cas.) Cinq minutes pour préparer un petit sac, cinq minutes pour rejoindre l’arrêt de bus, et se laisser porter hors de la ville, d’abord dans la banlieue cossue de Musselburgh, puis au fil des villages… De plus en plus petits. Et puis, LE virage. Je me suis littéralement pris une baffe en découvrant cette vue à la sortie d’une petite forêt…

Vous excuserez la propreté de la vitre du bus…

Du golf, des oiseaux, des tombes

Ayant pris la direction d’Aberlady sur un coup de tête, je n’avais pas beaucoup d’infos sur le village. Mais on voit vite ce qui compte, à Aberlady : le golf, puisque plusieurs terrains entourent le village. La réserve naturelle, la côte, habitée par des centaines d’oiseaux. Et puis l’église paroissiale du 15e, qui était malheureusement en travaux lors de mon passage. Mais comme d’habitude, c’est un plaisir pour moi de me balader entre les tombes…  Aberlady était un port assez important au Moyen-Âge, et on sent bien, en traversant le village, que l’on fait tout, ici, pour se souvenir de l’histoire. Panneaux partout, explications, croquis…

La réserve naturelle de la baie d’Aberlady, existe, elle, depuis 1952, ce qui en fait une des plus anciennes du Royaume-Uni. Les passionnés d’ornithologie s’en donneront à coeur joie. Les paysages sont magnifiques et plusieurs espèces d’oiseaux peuvent être observées.

Une balade entre le vert et le bleu

Mon tour d’Aberlady fut somme toute assez simple : je suis descendue du bus à l’entrée du village et j’ai commencé par suivre la rue principale. J’adore les petites maisonnettes à étage, toutes serrées les unes contre les autres. A la sortie du village, j’ai bifurqué vers la côte et j’ai discuté avec un vieux monsieur qui bouquinait là, m’assurant que c’était forcément l’un des derniers jours de soleil. Raté. C’est lui qui me conseille de marcher le long de la côte, jusqu’à l’entrée du club de golf. La balade prend une demi-heure, et c’est tentant de s’arrêter à chaque instant tellement la côte est étrange : à la fois boueuse, sableuse, noircie de plantes rougeâtres, ponctuée d’une infinité d’oiseaux blancs qui trouvent là un tarmac parfait pour arriver, repartir.

OLYMPUS DIGITAL CAMERADe l’autre côté du chemin, c’est le royaume du golf. Je vois des silhouettes se promener, tirant leurs chariots, mais ils me font plutôt penser à des Hobbits en pleine balade dans la Comté. Une fois arrivée au club, pas le choix, il faut faire demi-tour (ou se mettre à jouer, mais bon… ) et je prends alors un petit passage secret pour revenir sur la rue principale et retrouver mon point de départ initial.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAAvant de reprendre le bus pour rentrer à Edimbourg, je m’arrête dans un petit restaurant pour un thé et un scone bien mérités. Peinard, dans la cour intérieure, sous le doux soleil d’automne. Je reviendrais à Aberlady un de ces jours. Et je pousserai la route plus loin, jusqu’à North Berwick…

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