Edinburgh International Science Festival programme launch photo call credit Neil Hanna

Autant, j’adore l’Ecosse, autant ça me fatigue de rester coincée dans le cliché du tartan, de la cornemuse et du whisky. Heureusement, à Edimbourg, on peut savourer la culture écossaise dans toute sa modernité et son inventivité. Et le bon moment pour le faire arrive bientôt : le festival international des Sciences, du 1er au 16 avril 2017.

Edinburgh International Science Festival programme launch photo call credit Neil Hanna

© Neil Hanna

Depuis 1989, une équipe de passionnés s’attache à rendre les sciences accessibles, drôles et ludiques pour les curieux de tout âge. Le Festival international des Sciences fait partie des 12 festivals organisés par la Ville d’Edimbourg, et c’est l’un des premiers de la belle saison. C’est pour ça qu’il me plait particulièrement : il me rappelle que l’été arrive ! Pour en savoir plus sur les autres festivals, rendez-vous sur le site Edinburgh Festival City ou tout simplement chez VisitScotland. Le festival s’installe un peu partout en ville : au Musée national d’Ecosse, au zoo d’Edimbourg, au City Art Centre, à Summerhall… Et même dans la rue, ou des équipes de scientifiques fous à vélo  feront des petites expériences à ciel ouvert. Cette année, la thématique du festival me correspond tout à fait : “Get connected”. Soyons connectés ! A nous-mêmes, à l’environnement et à tous ceux qui nous entourent…

© Allan MacDonald / Edinburgh International Science Festival 2016

© Allan MacDonald / Edinburgh International Science Festival 2016

Le programme est vraiment dense. J’ai pris le temps de lire toute l’épaisse brochure, et en relevant le nez, j’ai réalisé que j’avais vraiment semé beaucoup de petites croix à travers les pages. Je ne peux bien sûr pas mentionner tous les événements, mais j’ai choisi de vous en présenter quelques-uns qui me parlent particulièrement et qui sont parfois en relation avec l’Ecosse. L’université d’Edimbourg est très investie dans la programmation, dans le but de rappeler que l’Ecosse a une histoire scientifique très riche. Une très grande partie de la programmation concerne plutôt les familles, mais quelques ateliers m’intéressent au plus haut plan, comme les workshops pour apprendre à coder, par exemple !

science festival edinburgh

© Chris Scott

Moi et le monde

Tous les champs de la science sont abordés par le festival : la génétique, la médecine, l’informatique, les mathématiques, la physique… souvent mêlées à la pop-culture, la philosophie, la littérature. Ce mélange des genres rend beaucoup d’événements intéressants, alors que, sur le papier, un festival de la science pourrait ne pas vraiment m’attirer. Des dizaines et dizaines de rencontres et conférences sont prévues, et toutes ont des thématiques dingues : rencontre avec un homme qui a vécu le quotidien d’une chèvre (avec exosquelette et tout), questionnements sur la gestion des datas, la robotique dans notre quotidien… J’ai aussi repéré une conférence sur l’identité écossaise, le 11 avril à 19h. Comment naît le sentiment d’être Écossais ? Ou de toute autre nation, finalement…

science festival edinburgh

© Chris Scott

Mêler science et gastronomie

Je ne sais pas pourquoi mais mon esprit a été retenu par quelques événements liés à la bouffe :

✰  Tea-Lightful, un événement autour du thé (avec dégustation) pour comprendre les bienfaits du thé et en savoir plus sur les recherches liées au thé (le 1er avril à 15h)
✰  Wolf and watch : Gattaca. Une séance de cinéma où une dégustation d’aliments, boissons et aromes est orchestrée tout au long du film Gattaca. Une expérience intrigante… (Le 7 avril)
✰  Cheesology 2.0 : comment la science aide à faire du fromage ? Comment va l’innovation dans ce domaine ? Avec dégustation, bien sûr ! Le 11 avril à 20h.
✰  Low Impact Meal : Une conférence-repas (eh oui) où l’on débat de l’aspect durable de notre alimentation. Doit-on tous devenir vegan ? Ou se concentrer sur la dimension locale des denrées que l’on consomme? On discute de tout ça en grignotant. Fantastique.

© International Science Festival

© International Science Festival

Un gin distillé sur les réseaux sociaux

J’ai trouvé l’idée géniale ! L’une des marques de gin locales, Edinburgh Gin (je vous en avais déjà parlé ici lors de ma première visite) organise une distillation “en live” de trois gins uniques dont les arômes auront été “élus” par les internautes. Pour faire simple, un lot d’ingrédients seront proposés sur Instagram, Facebook et Twitter. Sur chaque réseau, on votera pour les ingrédients à intégrer au gin. Et le soir de l’événement, le maître distillateur David Wilkinson préparera ces trois gins, qui pourront être dégustés dans la foulée. On aura donc un gin Facebook, un gin Instagram et un gin Twitter ! Pour être totalement dans l’esprit, l’événement sera diffusé en live sur Facebook. N’hésitez pas à voter et à suivre la naissance de ces gins uniques ! Mon petit doigt m’a dit qu’il y aura des bouteilles à gagner.

La vie culturelle écossaise qui ne se prend pas le chou

Le Festival international des sciences à Edimbourg me plaît particulièrement parce qu’il ne se prend pas vraiment au sérieux. On y parle de jeux, on y utilise ses mains et ses papilles. C’est important, ça, en Ecosse. Dans la même veine, je voulais vous présenter ce petit reportage multimédia réalisé par une journaliste du Monde.fr, Un Regard sur l’Ecosse. J’ai trouvé ce reportage interactif hyper agréable à naviguer, ou à scroller, comme on veut. On y parle à la fois de l’Ecosse traditionnelle, très vive, et des bouillonnements de la scène culturelle actuelle, comme à Glasgow.

J’ai l’impression que tout marche comme ça, en Ecosse : en total équilibre entre un passé et des traditions riches, parfois lourdes, mais qui représentent tellement… Et une innovation insatiable, couplée à une ouverture d’esprit rigoureuse et un sens de l’accueil humble et généreux. L’Ecosse sait être intéressante sans pour autant oublier de s’intéresser au reste du monde.

Edinburgh International Science Festival programme launch photo call credit Neil Hanna (21)

© Neil Hanna

Article écrit en partenariat avec VisitScotland.