eagle brae scotland

Caché dans une vallée au fin fond des Highlands, Eagle Brae est un lieu pas comme les autres. On s’y pose comme à la maison, loin du monde, au milieu de la nature. J’ai découvert ce lieu en janvier dernier, entre neige et rayons de soleil, et j’y ai rechargé mes batteries. A moins de 30 minutes d’Inverness, j’étais vraiment ailleurs.

Ma cabane dans les Highlands

Pour arriver à Eagle Brae, il ne faut pas manquer le petit chemin raide qui serpente entre les bosquets – « brae » signifie d’ailleurs « colline » en Scots. On découvre alors la silhouette d’un chalet, et, à l’arrière-plan, quelques autres. Tous sont orientés dans des directions différentes. De l’un d’eux sort Mike et son épouse Pawana, les propriétaires de ce joli coin de verdure. Il y a quelques années, ils ont imaginé ce lieu qui leur ressemble, proche de leurs valeurs et de leurs cultures. La terre appartenait à la famille de Mike, et petit à petit, il a imaginé, dessiné et construit ces chalets. Très confortables, ils sont aussi écologiques puisqu’ils sont totalement auto-suffisants en énergie : l’électricité est produite par système local d’hydroliennes et des chaudières à bois sont utilisées pour le chauffage.

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Je suis avec une sympathique équipe de journalistes, venus de France et d’Ecosse pour découvrir les Highlands en plein hiver. Bien leur en a pris ! Nous découvrons alors les cabanons, qui ont chacun une histoire. Faits d’immenses troncs venus du Canada, ils sont décorés de gravures canadiennes, mais aussi de pièces artisanales faites dans l’Himalaya, dans la famille de Pawana. Tout de suite, on se sent bien, lové dans la sérénité du lieu. Je pourrais rester des heures installée face aux baies vitrées qui ouvrent sur la vallée. La définition même du « cosagach« , ce concept que je vous faisais découvrir le mois dernier.

Quand la nuit tombe à Eagle Brae, elle ne le fait pas à moitié et il faut s’équiper de lampes de poche pour rendre visite aux copains dans le chalet d’à côté. Les biches et les cerfs se promènent librement dans le domaine. Etrange sensation quand, tâtonnant avec Christine Lambert, une journaliste spécialisée dans le whisky et autres spiritueux, nous réalisons soudain qu’une biche marche près de nous. Nous nous immobilisons et l’écoutons. Un petit moment de grâce avant qu’elle ne s’éloigne pour vaquer à ses occupations.

Une semaine loin de tout…

Ces cabanons peuvent accueillir des familles ou des groupes d’amis (4 personnes, 6 personnes, à vous de voir) et se louent à la semaine. L’idée est vraiment d’arriver ici avec tout ce qu’il faut pour la semaine et de monter le camp. Mike et Pawana ont plein idées d’activités à faire dans le coin, bien sûr, mais moi, quelques balades et bons bouquins me suffiraient amplement. Un brin de popote le soir, et hop ! Côté budget, la haute saison est bien sûre plus onéreuse (mais comme partout) et je trouve les prix de la basse saison vraiment bien : 40 livres par personne et par nuit en basse saison dans un cabanon de 6 personnes pendant une semaine, et jusqu’à 54 livres par personne et par nuit au plus haut de la saison. En basse saison, il est aussi possible de réserver un cabanon pour une période plus courte.

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Ce qui me plaît le plus, c’est qu’on se sent rapidement chez soi : on s’étale, on s’installe, on envahit la cuisine et le canapé. On oublie le temps. On peut bricoler un truc à manger pendant que le feu ronfle, ou alors, faire une petite folie et descendre dans le village de Struy, où on trouvera le Struy Inn, un petit pub gastronomique tenu par un adorable couple, Jim et Karen, où j’ai vraiment été surprise par la finesse du menu et la qualité du service. Tout est local, tout est chaleureux. C’était nous, les bougies et l’odeur des champignons qui grésillaient. C’est tout petit, même pas 20 couverts, donc dans le doute, passez un coup de fil avant de sortir les lampes de poche…

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Mon confrère Loïc Tissot a fait cette photo de moi pour illustrer son propre article, et je trouve qu’elle résume bien l’ambiance d’Eagle Brae…

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Que faire dans les Highlands dans les alentours d’Eagle Brae ?

Glandouiller, c’est bien, mais explorer, c’est pas mal non plus. Durant mon petit séjour à Eagle Brae, j’ai, de temps en temps, accepté de cesser de ronronner devant la fenêtre pour aller me balader.

Randonnée à Glen Affric

Toute proche de Eagle Brae, Glen Affric est une magnifique vallée où aller randonner. Notre programme : atteindre Plodda Falls, d’impressionnantes cascades. Voilà le détail de cette courte promenade sur le site Walkhighlands. Lorsque nous nous mettons en route, il vient de tomber une grosse couche de poudreuse. Ce qui rend l’accès au départ de la randonnée un brin cocasse, mais, pleins d’espoirs, et carrément chanceux, nous y arrivons. C’est absolument féérique et il me tarde déjà de retourner à Glen Affric au printemps ou en été, pour savourer la différence. Je ne m’attendais pas du tout à découvrir une telle cascade, qui était donc ce jour, à moitié gelée. C’était spectaculaire. Il est possible de l’admirer par en haut, grâce à un pont, ou par le bas. Magique !
Il y a une tonne d’autres randonnées à faire dans le coin, tout est listé sur Walkhighlands.

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Une journée à Inverness

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Difficile d’affirmer que Inverness est mon bled préféré en Ecosse. Je n’ai jamais eu de coup de cœur pour cette ville, malgré plusieurs visites. J’apprends cependant à l’apprécier, en découvrant, à chaque fois, de nouveaux lieux. Cette fois-ci, c’est la librairie d’occasion Leakey’s. Assez discrète de l’extérieur, c’est, à l’intérieur, une véritable cathédrale de papier, avec des étages, des escaliers en colimaçon, des piles de livres. Elle me rappelle une petite librairie de la sorte dans le West End de Glasgow, où il est presque impossible de circuler. N’espérez surtout pas trouver un ouvrage que vous recherchez. Ici, on trouve des trésors, mais seulement par hasard. Au milieu de la librairie Leakey’s trône un poêle à bois, entouré des derniers arrivages de bouquins. On pourrait croire un instant qu’ils vont se faire enfourner mais pas du tout ! Les livres ici sont rois. Je sillonne la librairie pour m’arrêter au rayon « histoire de l’Ecosse », histoire de tenter ma chance. Si vous aimez les gravures anciennes, il y en a à foison. Bref, belle surprise : je ressors, comme d’habitude, avec un pavé.

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Autour du Loch Ness, loin des foules

Comment l’ignorer ? Le Loch Ness est juste là ! Encore une fois, ce n’est pas ma destination écossaise préférée, car il est bien trop envahi de visiteurs. Et pourtant, ses abords sont bien plaisants et il mérite qu’on y jette un oeil. Le grand classique, c’est le village de Drumnadrochit, où l’on peut visiter le château de Urqhart. Certains d’entre-vous se laisseront tenter par un tour en bateau mouche sur le lac, d’autres préféreront descendre jusqu’à Fort Augustus. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé Foyers, sur la rive est du loch. Voici la liste des randonnées que vous pouvez faire autour du Loch Ness, toujours sur le magique site Walkhighlands.

J’ai découvert ce lieu grâce à une invitation de VisitScotland en janvier 2019. Merci à eux ! Vous vous en doutez bien, ils me laissent écrire ce que bon me semble.