Mai fut un mois intéressant dans la vie de French Kilt : nous avons été contactés par l’équipe d’Echappées Belles, la jolie émission voyage de France 5, parce qu’un numéro consacré à l’Ecosse était en préparation. Résultat des courses : j’ai entraîné Jérôme Pitorin et son équipe dans les ruelles d’Edimbourg ! Petit débrief d’une expérience très enrichissante.

🗺️ Si vous visitez Édimbourg et que vous souhaitez suivre une visite en français, je vous donne rendez-vous sur Wee Ecosse pour réserver votre place ! 🗺️

Allez, pour commencer, je vous montre la vidéo : dans les premières minutes du reportage, j’accueille Jérôme dans mon hostel, The Baxter, puis nous partons nous promener en ville.

Echappées Belles : un travail de titan pour une équipe de passionnés

Venue du monde des médias, j’ai pas mal de copains qui travaillent derrière une caméra (coucou les petits loups) mais je ne connais vraiment pas grand chose à l’univers de la télévision. Lorsqu’on regarde une émission de voyage telle que Echappées Belles, il faut se rendre compte de l’ampleur du travail qu’il y a derrière : deux mois et demi avant la diffusion d’un épisode, il faut trouver toutes les idées qui vont venir nourrir le reportage. Tâche difficile puisqu’elle est exécutée depuis la France : il faut être original, inventif et très organisé pour trouver la bonne personne au bon endroit. Les angles de chaque chapitre du film sont aussi très longuement discutés, affinés, améliorés.

Lorsque j’ai discuté la première fois avec Mallorie, qui a préparé l’émission consacrée à l’Ecosse, nous avons évoqué des dizaines et des dizaines de choses à faire. Certaines ont été écartées, d’autres ont été étudiées avec plus de précision. Celles-ci ont souvent été sélectionnées et des images ont été filmées durant les deux semaines de tournage. Mais seulement quelques séquences ont ensuite été gardées dans le montage final qui a été diffusé samedi soir. C’est un véritable élagage, une sélection nécessaire : je sais que vous aimez l’Ecosse, mais vous n’auriez sans doute pas regardé un reportage long de 8 heures…

De mon point de vue, il a été très intéressant de voir l’équipe d’Echappées Belles travailler. J’ai beaucoup discuté avec Mallorie, restée à Paris, avant de rencontrer Jérôme, le présentateur, Franck, le réalisateur, Sylvaine, l’ingé son, et Julien, l’assitant réalisateur. Pour être honnête, les deux petites journées où j’ai travaillé avec eux m’ont totalement lessivée, alors que l’équipe était sur le pont pendant deux semaines… Je n’ose pas imaginer leur état à la fin du tournage.

IMG_8917

Rien n’est écrit à l’avance dans Echappées Belles. Avant de commencer à tourner, on observe le ciel, les voitures, l’environnement, et c’est parti, la caméra tourne ! Quand on pense avoir une séquence pas mal, on a souvent besoin de re-filmer certains passages. Le plus important, c’est d’avoir un bon point d’entrée et un bon point de sortie : il faut penser qu’à la fin, tout doit pouvoir se « coudre » ensemble, pour que le téléspectateur ait la sensation d’un récit fluide et bien rythmé. J’ai été bluffé par « l’oeil » de chaque membre de l’équipe, capable de repérer chaque bon cadrage, chaque moment intéressant. Pourtant, c’est bien moi qui habite à Edimbourg… Le reste vient naturellement : on improvise, on discute sans filet…

IMG_8840

Mon Edimbourg insolite montré dans Echappées Belles

L’idée était simple : j’allais dévoiler mon Edimbourg à moi, celui qui surprend et qui fait sourire. Celui que j’aime vous décrire ici, sur French Kilt, et aussi sur Courrier International. Et ça commence forcément dans mon auberge chérie, The Baxter, qui a joué un grand rôle dans mon déménagement en Ecosse. Jérôme s’y pointe un matin de mai, avec sa valise, prêt à explorer la ville.

Screen Shot 2017-06-06 at 19.18.40

Après un petit café, nous traversons North Bridge et arpentons le Royal Mile, une avenue à la fois très touristique mais primordiale dans l’histoire d’Edimbourg et de l’Ecosse toute entière. On se faufile dans plusieurs closes, ces micro-rues étroites et sombres, charmantes aujourd’hui, absolument dégoûtantes il y a quelques siècles. On s’arrête prendre une crêpe à Tupiniquim, une délicieuse « police box » où l’on peut goûter des crêpes brésiliennes à tomber parterre. Parce que ça fait beaucoup rire Jérôme, je lui montre une « poubelle électorale » sur Grassmarket. Les petites choses qui font que Edimbourg est une ville rigolote…

Nous partons ensuite à la découverte de Leith, mon quartier, que j’adore et qui est souvent laissé de côté par les visiteurs. C’est pourtant un quartier très joli, vivant, créatif. On est là dans le coin de l’ancien port, où l’histoire a aussi laissé sa trace… Jérome me demande d’ailleurs quelques infos sur le Britannia, le dernier yacht de la famille royale, amarré à jamais à Edimbourg. On finira la balade en beauté avec un petit entraînement de shinty, un sport ancestral écossais qui ressemble un peu à du hockey sur gazon. Je vous laisse découvrir la séquence dans la vidéo !

Toute l’équipe de l’émission a semblé vraiment apprécier la visite, c’est sans doute ce qui m’a fait le plus plaisir. Nous nous sommes quittés après une jolie soirée entre le restaurant Mum’s et le Sandy Bell’s, un pub typique d’Edimbourg où des musiciens jouent de la musique traditionnelle jusque tard dans la nuit.

IMG_8851