loch tay

Trois ans. Aujourd’hui. Trompettes. Soupirs. Auto-congratulation. Doutes.
Alors j’imagine, l’espace d’une seconde, ce qu’aurait été ma vie sans French Kilt.

J’aurais économisé entre 10 et 20h d’exposition à un écran par semaine et j’aurais pu :
– Apprendre le gaélique
– Être volontaire au charity shop du coin et devenir copine avec les mamies du quartier
– Tomber amoureuse d’un Ecossais, qui sait
– Apprendre à coder

Cela dit, si French Kilt n’existait pas, je n’aurais probablement jamais…
– Eu envie de proposer des visites guidées d’Edimbourg en français
– Passé un week-end à Falkirk  ou dans les environs de Dumfries
– Eu l’opportunité de participer à l’écriture d’un guide touristique sur l’Ecosse, qui paraîtra en 2019
– Rencontré tous ces gens trop cool qui ont ce même guili-guili dans les tripes quand on parle de l’Ecosse
– Mis mes craintes de côté pour m’essayer à l’écriture d’un ebook poétique sur un coin d’Ecosse qui m’a beaucoup touchée, les Hébrides Extérieures avec mon pote Ben Specklin
– Appris à utiliser Instagram 

sunset edinburgh

Bon. Clairement, c’est un objet cool, ce petit blog. Je ne l’ai jamais trop pris au sérieux. J’aurais pu en faire une machine de guerre. Mais je n’ai pas eu envie. French Kilt, c’était juste pour le plaisir d’écrire, la liberté de raconter. Et pourtant, l’an dernier, quand j’ai ouvert ma « micro-boîte écossaise » (en fermant mon ô combien détesté statut d’auto-entrepreneur en France) – un premier octobre, d’ailleurs, comme un clin d’oeil – je l’ai baptisée French Kilt. Parce que tout est là. Tout mon chemin parcouru en Ecosse, en trois ans, est soigneusement consigné sur ce petit site à la fois personnel mais partagé, à la fois brouillon mais aussi authentique.

Je relis les articles mi-analytiques, mi-émotionnels (pour la première année, la deuxième année, et hop, même un bilan à mi-chemin cette année, on ne se refuse rien) écrits à l’occasion de ces dates anodines. Je me rends compte que ce blabla incessant dit à la fois tout et rien de la vie de French Kilt. Il traduit un certain manque de contrôle quant à la trajectoire de ce site, mais montrer aussi combien il est devenu indispensable dans ma vie.

De manière générale, et j’espère que ça va sans doute se ressentir sur le site, j’ai l’impression que cette année, j’ai vraiment investi du temps pour développer ma connaissance générale de l’Ecosse : avec le projet d’écriture d’un guide touristique et la formation que j’ai débutée cet été, qui me permettra d’être guide pour des groupes francophones dans tout le pays d’ici peu, j’ai la sensation de dévorer l’Ecosse, de me faire mal en lisant des livres de géologie et en apprenant des dates, mais pour la bonne cause : je veux être capable de partager encore plus sur ce pays merveilleux.

queen's view rainbow

Vous avez des questions ?

Je ne sais pas trop quand cette semaine – je suis en plein déménagement – mais j’aimerais faire un petit live sur notre page Facebook. Un soir de la semaine, ou alors vendredi après-midi, quand je serai dans le nouvel appartement. On sait tous que je suis très nulle à ce jeu mais ça sera l’occasion de marquer le coup et de vous dire merci « en direct ». Si vous avez des questions sur l’Ecosse, le blog, la vie en Ecosse ou mes habitudes en matière de fish and chips, n’hésitez pas à me les faire parvenir, soit en commentaire ici, soit sur la page Facebook, soit par email sur sarah@frenchkilt.com. On verra bien ce que ça donne !

Des chiffres…

Allez, puisque c’est devenu un tradition : quelques statistiques ! Cette année, French Kilt a un peu eu le feu aux fesses. Depuis janvier, vous êtes entre 8 et 10 000 à venir sur le site chaque mois, et vous lisez en moyenne 30 000 articles. 75% d’entre-vous vivent en France, 10% sont des francophones au Royaume-Uni et les 5% restants sont des francophones de Belgique, Suisse, Canada… Ca me donne un peu le tournis, car comme d’habitude, je n’ai pas du tout la sensation d’être lue, en dehors d’un petit cercle proche constitué de ma mère, de la bibliothécaire de mon village et de quelques amis ici ou là.

J’ai aussi rigolé ce soir car j’ai réalisé que Pinterest (où je lutte pour avoir une présence minimale) a fait venir deux fois plus de monde sur le site que Twitter, où je passe la moitié de ma vie. Résolution, donc : chérir Pinterest un peu plus ! Sinon, je crois que ce n’est pas trop difficile de voir ce qui vous amène sur le site : l’Ecosse avant tout. Pour y voyager, ou s’y installer. Je réitère mon voeu : parler plus d’immigration en Ecosse, surtout à l’aube du Brexit, car tant de vos questions portent là-dessus. J’ai des petits projets en cours de cuisson.

blair atholl station

A peine plus d’une vingtaine d’articles a été publiée en un an, c’est assez peu, car j’ai eu beaucoup de boulot supplémentaire pour des projets parallèles. Cette année, comme French Kilt entre à l’école maternelle, je vais mettre les bouchées doubles. Je le dis depuis la première année mais j’aimerais vraiment rendre le site internet plus pratique, plus adapté à ceux qui préparent leur voyage en Ecosse. Moins de blabla, plus d’horaires et de plans. Essayons, pour voir.

Pour cette nouvelle année, j’ai plein d’espoir pour French Kilt. D’abord, d’une manière ou d’une autre, je vais me donner plus de temps pour travailler sur le site internet. L’écriture du guide touristique, dont je parlerai bientôt avec plus de précision, s’achèvera dans les semaines à venir. L’arrivée de l’hiver, aussi, et mon déménagement IMMINENT dans un appartement calme et que pour moi me donneront enfin plus de confort pour me concentrer sur le site internet. J’ai tant d’articles à écrire, tant d’histoires à raconter. Cette année, je l’ai passée dans la partie centrale de l’Ecosse, et dans le Sud du pays également. J’ai envie de vous parler de tous ces lieux souvent ignorés des visiteurs, attirés par les Highlands et le romantisme véhiculé par leurs paysages.

dunbar john muir

…Et des remerciements

On termine cette traditionnelle chronique par les mercis. Merci à tous les amis qui savent que je les aime, malgré mes « non » à répétition quand j’ai trop de travail. Merci à ma maman qui relit chaque article et me renvoie des corrections (de plus en plus nombreuses, à croire que mon français se fait la malle), sans exception. Merci Rob, qui développe la partie technique comme un petit magicien. Merci Marie, pour le soutien, les infos, l’inspiration, TOUT. Merci les copains guides pour le formidable esprit d’équipe. Merci <3

Merci à vous, les lecteurs de la première heure ou d’hier. Merci pour vos questions. Vos partages. Vos mots. Merci pour votre compréhension quand il me faut quelques jours pour répondre à un email. Merci pour l’énergie que vous m’insufflez, merci pour les informations que vous prenez le temps de partager avec moi et les autres lecteurs. Merci pour les blagues, les photos, les conseils. Merci pour la camaraderie, et le plaisir de parler d’un truc qui nous tient tous réveillés : l’Ecosse.

Venez, Europe ou pas, Brexit ou pas, Indépendance ou pas. Rêvez, lisez, photographiez l’Ecosse. Posez des questions, faites vous des amis, plaisantez à propos du haggis, goûtez le whisky. Tout le whisky. Et le gin aussi. Faites vôtre ce pays et cette culture, rendez-leur visite comme à un vieil ami. L’Ecosse est à tous ceux qui l’aiment.

loch lomond