Un mois s’est écoulé depuis le dernier article sur French Kilt. Du jamais-vu. Si le début d’année fut difficile, encombré, je vois enfin arriver le printemps, et ça, c’est cool. Ca aide à respirer. C’est l’occasion de faire un article différent, plus personnel, sans infos pratiques, pour lister les petits bonheurs à venir. Avec des photos récentes d’Edimbourg, mais totalement aléatoires…

Hiver long, printemps plein d’espoir

Au bout de mon troisième hiver en Ecosse, je me rends compte que c’est une saison que j’ai passée, à chaque fois, avec un peu de difficulté : une jolie pneumonie fleurie lors du premier, une bonne vieille carence en vitamine D (ô surprise) cette année. La sensation d’hiver infini qui prend, début janvier, est parfois un peu dure à gérer : perte d’appétit, somnolence constante, idées noires. Rien d’inquiétant, cela dit, mais je crois qu’il est important de partager cette sensation, qui, je l’avoue, se fait plus forte depuis que je vis au-dessus du 55ème parallèle Nord. Rien à voir, bien sûr, avec ma copine Céline de Je Papote qui vit ses hivers en Laponie et qui décrivait, récemment, une émotion intense lorsqu’elle a revu l’astre solaire apparaître, après une longue nuit polaire.

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Parce que oui : l’hiver finit toujours par s’en aller. J’écris cet article avant d’aller au travail, il est un peu plus de 7h, et déjà, il fait jour. Il y a quelques semaines, il faisait encore nuit lorsque je poussais la porte du bureau, à 9h, tous les matins. Dur. Il y a deux jours, en finissant ma journée vers 18h, j’ai été frappée de voir un coucher de soleil sur Edimbourg. Tellement frappée que j’ai, bien sûr, fait une petite photo un peu nulle mais ô combien symbolique.

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Quelles sont vos astuces pour survivre à un hiver sans lumière ? Je tiens à préciser que j’aime quand même beaucoup l’hiver, pour son rythme un peu spécial, ses couleurs, ses lumières. Visiter l’Ecosse à cette saison est tout à fait malin, il ne faut pas se laisser décourager par des températures un peu basses, des journées un peu courtes.

La gymnastique de French Kilt

Si tenir un blog, c’est tout à fait ébouriffant, il faut bien avouer que ça prend du temps. En dehors du plaisir insensé d’écrire un article, en suivant le flot de ses pensées, un vieux carnet de notes ou un plan de dissertation, il y a une pyramide de choses qui sont chronophages : le traitement et l’organisation des photos, clairement pas ma tâche favorite, les réponses aux emails de lecteurs, que j’aime beaucoup mais où je passe nécessairement des heures, les virées sur les réseaux sociaux, où là, parfois, l’utilité du temps passé est à discuter.

Depuis quelques semaines, je prépare également, avec la lenteur d’une limace à la retraite, une petite refonte du site, à commencer par notre page dédiée aux visites. Je souhaite vraiment pouvoir proposer une panoplie de visites en français, pour offrir aux futurs voyageurs en Ecosse qui passent par ici des solutions pour organiser leur voyage. Oui, il va falloir faire mieux qu’une pauvre page avec une adresse email… Plus tard dans l’année, j’aimerais dépoussiérer la figure du site, lui donner de nouvelles couleurs. J’ai trouvé un développeur parfait pour prendre en charge le projet, il n’y a plus qu’à s’y mettre… Objectif : relooking pour les trois ans du blog.

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Ecrire plus, écrire différemment

En réalité, le blog m’a beaucoup manqué lors de ces deux mois. Parce que c’est le nerf de la guerre, souvent, j’ai été très prise dans des projets professionnels variés, et j’ai, pour ainsi dire, jonglé entre mon boulot « de jour » et un projet rédactionnel « de nuit », qui n’avait rien à voir avec l’Ecosse (c’est sans doute pour ça que ce n’était pas très rigolo).  J’ai également eu l’occasion d’écrire sur l’Ecosse dans d’autres formats : ma petite chronique sur Courrier Expat, elle, a continué son bonhomme de chemin, et j’ai une belle page à paraître prochainement dans le journal l’Alsace, pour vanter les mérites de la région de Dumfries & Galloway. Un article sur le sujet est d’ailleurs prévu sur le blog pour fin mars.

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Sur le blog, je veux à la fois être plus efficace avec les articles purement « infos pratiques » car les lecteurs qui souhaitent progresser dans l’organisation de voyage n’ont que faire de ma poésie à deux balles. Ca va être l’heure de bien préparer la saison estivale, où je sais que les questions et les envies vont se multiplier. Du côté des thématiques à explorer sur le blog, je n’ai qu’une perspective un peu floue : j’ai encore un ou deux textes sur les Shetland, mais je souhaite concentrer les écrits à nouveau sur Edimbourg et Glasgow, et reprendre notre catégorie « s’expatrier » qui a besoin d’un coup de frais. J’ai très envie d’écrire sur les accents et les mots écossais, peut-être via une vidéo, ça serait rigolo…

En termes de voyages… Je suis très « dernière minute ». Mais je crois que le blog commence à avoir bien plus d’informations sur les îles écossaises que sur les Highlands, par exemple, qui sont pourtant bien plus visités. Il est temps de s’intéresser à l’intérieur du pays à présent.

Le Brexit VS l’espoir

L’expatriation, justement. C’est un sujet qui me passionne : tant de joie quand je vois, parmi vous, chers lecteurs, des projets de déménagement se concrétiser. Bravo. Bravo. Bravo. C’est vraiment touchant, à chaque fois. Je pense notamment à Sandrine, qui arrive fraîchement à Dundee, et à Mayeul, qui sera là en avril. De mon côté, je suis toujours une « nouvelle », il y a toujours des tas de choses que je ne comprends pas, toujours des choses à creuser. J’ai commencé à poser les bases d’un ebook consacré à l’expatriation en Ecosse, mais il y a une variable difficile à intégrer : le Brexit, et tous les changements qu’il apporte. Problème : impossible de les prévoir car ceux qui l’orchestrent n’ont aucune idée de ce qu’ils font.

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Même si ce blog est naturellement apolitique, voilà un petit moment que j’ai envie d’écrire sur ma position concernant ce séisme à venir. Pas sur le plan du vote – les électeurs ont parlé – mais sur la situation des Européens installés ici, en Ecosse. Je pèserai soigneusement mes mots. Je refuse cependant de me laisser enquiquiner par ces questions déprimantes, et continuerai à encourager ceux qui ont envie de venir à sauter le pas. Venez, et pour la suite, on improvisera…