On peut admirer la ville d’Edimbourg d’un peu partout, les beaux points de vue ne manquent pas : Arthur’s Seat, le jardin botanique, Calton Hill, le château… Mais deux monuments, assez proches, permettent de prendre pas mal de hauteur pour profiter d’une÷ vue de dingue : Scott Monument à ma droite, le truc qui ressemble à une flèche de cathédrale gothique posé sur Princes Street, Nelson Monument à ma gauche, le « phare » qui domine Calton Hill. S’ils sont ex-aequo au niveau du prix (4 pounds la visite pour chacun) et de l’altitude (le Nelson Monument est moins haut, mais il est juché sur une colline) on a essayé de faire un petit match entre les deux bâtiments.
Histoire : coup de coeur pour Scott Monument
Le Nelson Monument rend hommage à l’Amiral Lord Nelson, qui perdit la vie lors de la bataille de Trafalgar. Son corps n’était toujours pas rapatrié en Angleterre que déjà , la ville d’Edimbourg décidait d’ériger un monument à l’honneur du militaire. La première pierre fut posée en 1807 et le monument fut terminé en 1815. Un exposition, au rez-de-chaussée, est consacrée à l’Amiral et la fameuse bataille de Trafalgar.
Le Scott Monument est en fait plus récent même s’il a l’air moyenâgeux : les travaux commencent en 1840 et s’achèvent en 1844. Il est dédié à l’écrivain Walter Scott, mort en 1832. On peut d’ailleurs observer une très belle sculpture de Scott, toute blanche, sous le monument. Je trouve qu’il a toujours l’air un peu triste, et du coup, je l’aime bien. Depuis que j’ai visité sa maison, Abbotsford House, j’ai l’impression de le connaître de mieux en mieux, Walter. Walt, quoi.
C’est un avis personnel, mais j’aime mieux l’histoire du Scott Monument : le Nelson Monument et son histoire un peu belliqueuse m’attirent moins, je préfère parler de littérature que de guerre. Et j’ai trouvé que le Scott Monument est vraiment très personnel, plein d’émotion : toutes les sculptures qui ornent le monument représentent les multiples héros de l’oeuvre de l’écrivain. Cependant, il est physiquement plus difficile d’accès : claustrophobes et personnes sujettes au vertige, attention ! (Y aller avec une pneumonie n’était pas la plus fine des idées non plus… )
Choses à apprendre : une exposition plus conséquente à Nelson Monument
Au premier niveau du Scott Monument, une jolie petite pièce ornée de vitraux offre quelques explications sur la vie de Scott et sur la construction du bâtiment. Des audio-guides fixes donnent à entendre quelques textes de l’écrivain, mais l’espace d’exposition est vraiment limité. C’est vraiment pour la vue que l’on se lance dans l’ascension du bâtiment. Pourtant, c’est important de faire une pause dans cette petite salle puisque c’est là qu’on apprend que les héros de Scott sont sculptés un peu partout. On peut même reconnaître Marie Stuart… Et si on regarde de très près, les ornements floraux représentent les symboles de l’Angleterre, de l’Ecosse et de l’Irlande. Vous les reconnaissez ?
Au Nelson Monument, le rez-de-chaussée est aménagé en un petit musée qui explique l’histoire de la bataille de Trafalgar, le décès de Nelson, tout ça… On met aussi en avant le rôle de l’Ecosse dans cette bataille : à l’époque, la majeure partie de la flotte royale était stationnée à Edimbourg, dans le port de Leith, et une soixantaine d’Ecossais, dont un enfant de 10 ans, étaient à bord des bateaux lors de la bataille. Ça m’aurait étonnée que tout l’honneur soit fait uniquement aux Anglais… Le musée est mignon, surtout constitué de panneaux, à vrai dire. On peut néanmoins observer une maquette d’un bateau de l’époque.
Vue : On n’ose pas trancher !
C’est drôle parce qu’en papotant avec les messieurs qui géraient les entrées et venues des deux monuments, chacun a dit… préférer le sien. Etonnant ? L’autre ironie étant que, parce qu’ils sont parfaitement alignés et que le Balmoral se dresse au milieu, on ne voit pas le Scott quand on est sur le Nelson et vice-versa. On s’ignore, quoi. Voici deux galeries pour que vous vous fassiez votre idée…
Je dirais que le Scott Monument prend plus de temps à visiter : il y a plusieurs niveaux, le mini-musée, et les escaliers, mine de rien, ça tape. Mais sur le Nelson Monument, on arrive tout de suite au fait : le panormaa grandiose. Sans trop s’épuiser. Le Scott Monument permet peut-être d’avoir des meilleures vues sur le château (faites attention à l’heure et à la saison où vous montez, avec le contre-jour c’est souvent grillé pour les photos de château). Depuis le Scott, c’est vraiment impressionnant de voir la hauteur que l’on prend sur Princes Street. On voit New Town sous un nouvel angle, c’est vraiment bluffant. Le Nelson Monument, quant à lui, permet vraiment de voir loin, très loin, sur la côte. En ces mois d’hiver, on aperçoit les collines enneigées des Pentands Hills et des Lomond Hills, c’est magnifique. On devine la plage de Portobello, et plus loin, le Law de North Berwick ainsi que Bass Rock !
Finalement, pour ne pas choisir je dirais que… Ca serait vachement bien de pouvoir monter au sommet de l’hôtel Balmoral, pile au-dessus de l’horloge. C’est sûr, c’est ça, la meilleure vue de la ville !
Belles photos, de haut c’est encore plus magnifique !