Pour célébrer Nouvel An, Edimbourg sait se montrer inventive. Pour passer de 2018 à 2019, j’ai été invitée à la désormais traditionnelle Street Party et aux concerts des Jardins de Princes Street. L’occasion de voir de plus près un festival d’Edimbourg que je ne connaissais pas encore ! Cette année, plus de 80 000 personnes ont participé aux événements du festival Edinburgh’s Hogmanay, et bien plus encore ont réveillonné dans les rues d’Edimbourg et sur les hauteurs de la ville, à Calton Hill ou encore Arthur’s Seat. Récit d’une dernière nuit de l’année pleine de surprises.

Hogmanay, le nouvel an à la sauce écossaise

Chaque année, je vous en parle un petit peu : Hogmanay, c’est le Nouvel An écossais, qui peut se vivre de plein de manières différentes. Au calme à la campagne, à la plage, entre amis ou en famille… A Edimbourg, chaque année, un festival propose plein d’événements autour de ce passage à la nouvelle année.

Lors de mon premier Hogmanay en Ecosse, j’ai escaladé Arthur’s Seat pour profiter du feu d’artifice vu d’en haut. L’année suivante, j’ai compté les 12 coups depuis la colline de Calton Hill, après avoir, la veille, fait la Torchlight Procession. Et le lendemain, j’ai assisté au célèbre Looney Dook de South Queensferry, où des centaines de fous se sont jetés à l’eau…
Cette année, petite surprise, j’ai été invitée à découvrir la Street Party et les concerts du festival Edinburgh’s Hogmanay, et c’était encore quelque chose de nouveau !

La Street Party et le Concert in the Gardens à Edimbourg : un gros plein de live

Je vais être honnête : le Réveillon, ce n’est pas ma « fête » préférée, et de loin. Trop de pression. Trop de fatigue. Trop d’attentes. J’aurais volontiers simplement passé l’année au calme, hors de la ville, loin des foules. Comme pas mal d’entre-vous, je présume, j’étais encore « sans plan » la semaine d’avant, et ça ne m’inquiétait pas. Et puis… J’ai vu que Elephant Sessions, un groupe écossais qui vous mettra une patate phénoménale, jouerait à la clôture de la Street Party. Et puis une invitation à la Street Party m’est proposée : c’est un signe !

Vers 9h, on se met en route. Je viens d’apprendre que 60 000 personnes participent à la Street Party et j’ai un peu peur : ça en fait, du monde ! A ma grande surprise, on circule avec fluidité, tout le monde est vraiment relax et passe un super moment. C’est une sensation étrange de marcher sur Princes Street, l’avenue principale d’Edimbourg, sans qu’il n’y ait aucune voiture. La rue est à nous. Partout, des petits spectacles ont lieu. Certaines personnes sont déguisées, les gens dansent, c’est vraiment super joyeux. Le marché de Noël est même ouvert ! Trois scènes sont installées et je sais déjà que je finirai à celle de St David’s Street, où Elephant Sessions clôturera la soirée.

Crédit Ian Georgeson

Nous nous dirigeons vers les jardins de Princes Street où la scène principale est disposée. Metronomy commence son concert et finit pile poil à 11h, applaudis par un très beau feu d’artifice. C’est ensuite au tour de Franz Ferdinand de remplir les dernières minutes de l’année avec de la musique… C’est assez symbolique, puisque le groupe est écossais. J’aime bien le petit clin d’oeil derrière la scène : le nom Franz Ferdinand écrit à la mode « Barrowland », la fameuse salle de concerts de Glasgow.

Après le décompte de minuit, boom, les fusées explosent et une fantastique vague de joie prend la foule. Que d’émotions ! Après le feu d’artifice, on se prend tous les mains et nous chantons Auld Lang Syne, le « tube écossais » écrit par Robert Burns et qui est chanté un peu partout dans le monde pour la nouvelle année. Ce n’est qu’un au revoir, mon frère, ce n’est qu’un au revoir…

Franz Ferdinand – Cred. Roberto Ricciuti

Le groupe revient alors pour un classique Take me Out et dès les dernières notes, nous filons à travers les spectateurs pour retrouver Elephant Sessions, et là, c’est vraiment la fête. Le groupe est déchaîné, clairement trop content d’être là, et je vois la foule se réchauffer peu à peu. C’est surprenant, au début : pas de paroles, pas de chant. Juste des instruments. Mais vraiment, c’est parfait. Le concert s’achève un peu avant 1h du matin, et je reprends le chemin de la maison, car je travaille le 1er janvier : première visite guidée de l’année !

Bilan : un Hogmanay plein d’énergie !

Si je n’étais pas très convaincue par la perspective d’être coincée dans une foule pour le Nouvel An, j’ai finalement passé un super moment, avec mes potes, avec la musique que j’aime. Pas d’excès, pas de regrets. J’ai ensuite vécu mon premier janvier comme une allégorie de l’année qui commence : une tasse de tisane au miel (ma pauvre voix) en écrivant cet article de blog, et une visite guidée avec des lecteurs du blog fantastique l’après-midi.

La Street Party était une vraie bulle d’énergie. J’ai bien sûr quelques réserves : le prix des tickets, le fait que chaque année, tout doit être plus gros, plus grand, plus tout… Et aussi, le fait que la gestion des déchets est catastrophique. Les équipes d’entretien ont fait un boulot fantastique pendant la nuit, mais j’ai été attristée de voir que les gens balançaient leurs déchets au sol. Il y a un sacré boulot à faire ! Mais ce qui m’a vraiment plu, lors de cette soirée, c’est l’omniprésence de la musique, et l’énergie des groupes. J’ai passé mon année 2018 à découvrir de plus en plus de groupes écossais, et je suis ravie d’avoir fini l’année « en live », face à des groupes qui se donnent sur scène. Cette année, je souhaite voir encore plus de concerts live, et je vais mettre ce plan à exécution dès à présent, car le festival Celtic Connections, à Glasgow, commence dans quelques semaines !

Si vous êtes à Edimbourg au mois de janvier, il reste encore un peu de l’esprit d’Hogmanay pour vous : à la nuit tombée, découvrez Message from the Skies, des projections poétiques sur plusieurs bâtiments d’Edimbourg, sur le thème de l’Europe. La magie ne s’arrête jamais…

Et voilà. C’est la fin du premier article de l’année. Je vous souhaite à tous une année pleine de fraîcheur, de croire en vos projets, de les pousser aussi loin que nécessaire. Je vous souhaite aussi de venir en Ecosse, de parler de l’Ecosse, et de partager cette passion avec tous. Je vous souhaite de la sérénité et des rêves plus grands que vous !