Cette semaine, j’enchaîne sans le savoir les premières fois. Et l’année prend véritablement son élan.

Je commence cette chronique dans le train : on est jeudi soir, je vais à Glasgow pour assister à quelques concerts du festival Celtic Connections. J’ai l’impression de ne pas avoir volé ce premier week-end « off » de l’année, après trois semaines un peu trop agitées à mon goût pour janvier. C’est la première fois que je prends le train cette année, et quelque chose me dit que je le prendrai bien plus : une nouvelle carte de réduction vient d’être créée pour les moins de trente ans ! Cette carte coûte £30 et me permet d’avoir une remise de 30% sur tous mes trajets. En prenant le train pour Glasgow, ce soir, j’ai déjà économisé £5, la carte sera donc vite rentabilisée. Déjà une « première fois » pour ma petite liste !

Cette semaine, pour la première fois, j’ai relu et renvoyé les pages du guide touristique sur l’Ecosse que j’ai écrit en 2018, pour une maison d’édition bien connue dont je vous parlerai un peu plus tard cette année. Ca fait vraiment bizarre. Genre vraiment. J’ai l’habitude de relire des pages de journaux, de magazines, mais là, c’est autre chose. C’est déjà bizarre d’écrire une telle masse de mots (si vous aviez cru que j’avais disparu de la planète en novembre et décembre, non, j’étais juste enchaînée à mon clavier) mais voir ces textes une fois mis en page et illustrés, ça met un peu le trac d’avance. Contre mon gré, je fais une hiérarchie : les mots qui méritent d’être publiés dans un canard valent-ils moins que ceux qui seront imprimés dans un « vrai » livre ? En théorie, non. Mais là, face à mes écrans, j’étais un peu tendue. Et fière aussi, un tout petit peu.

Cette semaine aussi, pour la première fois, j’ai poussé la porte d’une épicerie sans emballage dans mon quartier, Leith. Voilà des années que je souhaitais qu’un magasin de la sorte ouvre ici. Il y en a déjà un ou deux dans d’autres quartiers à l’autre bout de la capitale (ce qui ne marchait pas pour moi puisque je fais tout à pied) mais personne encore n’avait lancé une boutique de la sorte au nord d’Edimbourg. Ca s’appelle Weigh to Go, pour l’instant c’est assez petit mais les deux nanas qui ont lancé ça ont des projets plein la tête et je trouve ça super. Je sais que ce n’est pas forcément le plus intéressant pour des voyageurs qui passent là quelques jours, sait-on jamais !

La dernière « première fois » de ma semaine est nettement moins drôle et devrait avoir lieu dans quelques heures. Je soumets mon premier « tax return », pour 2017/2018. Je suis employée à temps plein et donc salariée, et je paye mes taxes « à la source », mes contributions à la sécurité sociale et mon impôt sur le revenu sont directement retirés de ma feuille de paye. Comme ça, pas de surprise ! Mais comme j’ai également une activité d’indépendante (freelance, ou « self-employed ») je dois faire une déclaration pour ces revenus supplémentaires à raison d’une fois par an. Avant le 30 janvier 2019, il me faut déclarer mes revenus et mes dépenses liées à mon activité engendrées entre le mois d’avril 2017 et le mois de mars 2018. Pour cette année, ça devrait bien se passer, car mon activité était assez légère et facile à documenter. Si  tout va bien, je ne vais pas devoir payer de taxes supplémentaires car j’ai quasiment réinvesti tous mes revenus dans mon activité, et ces dépenses sont déductibles. Espérons que les dieux du HMRC (le service des taxes au Royaume-Uni) soient avec moi !

Voilà, c’était les quatre premières fois de cette semaine. Et vous, avez-vous fait quelque chose pour la première fois ces derniers jours ? 

Lectures architecturales

Dans le cadre de ma formation de guide, je m’intéresse de très près à l’architecture écossaise en ce moment. C’est d’ailleurs pour ça que je vous ai ressorti des photos de The Hill House, à Helensburgh, sur mon compte Instagram cette semaine : cette maison a été dessinée et meublée par Charles Rennie Mackintosh et Margaret Macdonald. Cette année, elle est en restauration jusqu’au mois d’avril mais j’ai eu la chance de la visiter en mai dernier.

Je suis en train de lire ces deux bouquins pour apprendre de nouvelles choses sur l’architecture écossaise. C’est vraiment passionnant ! Avez-vous déjà été surpris par l’architecture de certains bâtiments écossais ? Personnellement, j’adore tout ce qu’a fait Mackintosh, mais je suis en train d’en apprendre plus sur le classicisme (tous les bâtiments à colonnades et tout) alors que jusqu’à présent, je n’y voyais pas grand chose de très original. Je suis vraiment contente d’être dans une formation qui me force à reconsidérer tout ce qui m’entoure. Chouette exercice ! 

Et comme j’ai une nouvelle dissertation à écrire pour le mois prochain, je lis aussi des trucs sur la symbolique de la Stone of Destiny, un caillou pas comme les autres qui a ajouté un peu de sel aux relations anglo-écossaises. Quand j’aurais fini ma dissertation, j’en ferai une version digeste pour le blog, c’est promis !

La semaine prochaine, levez votre verre en l’honneur de Burns

Si vous êtes en Ecosse ce mois-ci, n’oubliez pas de jeter un oeil à la programmation de Celtic Connections ! Ce festival de musique à Glasgow est vraiment spécial, et met un peu de joie dans un hiver parfois long. De mon côté, la semaine sera très studieuse – journée au bureau, soirs à écrire ou à faire du « networking » pour de nombreux projets qui se mettront en place cette année.

N’oubliez pas non plus que vendredi prochain, c’est Burns Night ! Seule l’Ecosse est assez cool pour dédier une journée à son artiste national : le 25 janvier est une véritable fête nationale en hommage au poète Robert Burns. Tout le monde mange du haggis et boit du whisky, tout en récitant quelques poèmes célèbres. L’an dernier, j’ai eu droit à une magnifique performance dans un restaurant, et l’année d’avant, mes colocs ont organisé une petite soirée et ont creusé leur mémoire pour se remémorer les vers qu’ils apprenaient chaque année à l’école. Cette année, je serai malheureusement hors du pays, mais je lèverai mon verre à Burns à l’aéroport d’Edimbourg, c’est promis ! Si vous partagez une photo sur les réseaux sociaux pour Burns Night, n’oubliez pas d’utiliser le hashtag #TaeTheBard, pour faire partie de la fresque des amis de Burns !